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Sachant que la Moyen Age japonais dura plus de mille ans, on comprend pourquoi les arts martiaux japonais ont atteint un degré de perfection qu’aucun pays n’a pu égaler. L’origine de nombreuses écoles repose sur des légendes plus que sur des réalités. L’addition des techniques utilisées par les Bushi comme par les moines guerriers ou tout simplement par les marchands et les paysans et reprisent par des experts de valeur fit le reste.

YOSHIN RYU

La légende la plus caractéristique est sans conteste celle qui explique l’origine de l’école très populaire : Yoshin Ryu « l’école de l’esprit du saule ».
Un médecin du nom de Shirobei AKIYAMA après avoir étudié un grand nombre de techniques, les enseigna mais sans le succès escompté. Un jour d’hiver, pendant qu’il méditait, une violente tempête de neige brisa de nombreux sapins, seul un saule par sa flexibilité rejetait le poids de la neige. Le médecin fut illuminé par cette démonstration « céder pour vaincre » et modifia son enseignement qui fut à l’origine du JU-JITSU et certainement du judo moderne (école JIGORO KANO).

TENJIN SHINYO RYU

Il s’agit de la fusion de deux anciens RYU, le YOSHIN et le SHIN NO SHINDO. Le fondateur de la première, comme nous venons de le lire, s’appelait Shirobei AKIYAMA et vivait au 17ème siècle. L’école SHIN NO SHINDO fut fondée par le policier YAMAMOTO. Les deux méthodes furent réunies par ISO MATAEMON sensei, sous le nouveau nom de TENJIN SHINYO RYU.
ISO MATAEMON s’attacha spécialement au travail de l’ATE-WAZA (les coups), son troisième successeur qui portait le même nom fut un des professeurs de JU-JITSU de maître JIGORO KANO. Ce dernier et maître ISO firent d’ailleurs une démonstration de JU-JITSU devant le général GRANT en visite au Japon.

GENJI NO HEIHO

Une des plus anciennes écoles (Japon féodal du 13ème siècle). Patrimoine d’une grande famille, les GENJI, l’école comprenait l’art complet de la guerre : construction de forteresses, armement des guerriers, techniques de combat, KYUDO, KEN-JITSU, pratique du KUMU UCHI., …

TAKENO UCHI RYU (16ème siècle)

Le fondateur, un samouraï de haut rang HISAMORI, fut appelé plus tard TAKENO UCHI. L’école fut élargie aux connaissances suivantes : sabre, naginata (lance), tessen (éventail de guerre), Jo et Bo (bâtons), shuriken et tanto Jitsu (poignard).

TAKEDA RYU

Une autre grande famille au 16ème siècle, les TAKEDA (TAKEDA HEIDO). Enseignement qui donna naissance au DAITO RYU AIKI –JUTSU. Cette méthode comprenait de très nombreuses techniques issues de l’art du sabre le KEN JU-JUTSU.
MINAMOTO NO YORIOYCHI (1036-1127) fut un des plus grands maîtres de JU-JITSU de l’époque. Sa technique imprégna certainement l’école TAKEDA.

L’ECOLE YORITOMO

Fondée par MINAMOTO NO YORITOMO.
Celui-ci exhortait ses hommes à pratiquer les arts martiaux en accordant une large place au JU-JITSU. Les noms TEDORI et TEKIDI furent souvent employés dans cette école. Le devise de MINAMOTO était la suivante : « remportez la victoire sur le dos de votre cheval mais n’y régniez pas ».

YAGYU SHINGAN RYU (de SHIN esprit et GAN regard)

Fondée par YAGYU. La méthode comprenait en plus du Ju-Jitsu, les armes du KOBUDO : lance, éventail, faucille, bâton, …

KO GUSOKU

Le KOGUSOKU était un ensemble de techniques de défenses contre un attaquant portant une arme légère. L’histoire des arts martiaux japonais écrite en 1714 par SHIGETAKA HINATSU comprend 10 volumes : tactique, manœuvre,

TAI-JITSU RYU

Méthode spécialisée pour le combat corps à corps et contre armes légères (sabre court, poignard). L’étude se faisait entre BUSHIS revêtus d’une armure légère et armés d’un TANTO.
Le TAI-JITSU était aussi appelé KOSHI NO MAWARI. Le nom JUDO était employé par l’école JIKISHIN RYU à l‘époque TOKUGAWA (1600). Ce style de JU-JISTU n’avait rien à voir avec le JUDO du KODOKAN créé par maître KANO en 1882.

KITO RYU JU-JITSU

Cette école créée au 17ème siècle par le maître UKUNO élève du chinois CHANG YAN PIN et par ses successeurs les maîtres TERADA et IBARAGI. Ce dernier amena l’école à la prospérité. Dans un ouvrage secret FUJI YOSHIMURA élève et successeur de maître IBARAGI désigne la forme positive et la forme négative de KITO RYU : « on doit vaincre avec l’une ou l’autre de ces formes, on doit vaincre la vigueur par la souplesse en sachant utiliser la force adverse tout en préservant la sienne ; on ne peut pas vaincre lorsqu’on a l’intention de déployer sa force sur la force adverse ». Comme on peut le constater, les principes mêmes du JU-JITSU et du futur JUDO du KODOKAN sont ici mis à l’évidence. JIGORO KANO y fut élève.

NIHON JU-JITSU

Héritier du JU-JITSU ancestral, le NIHON JU-JITSU (NIHON signifiant, ce qui est fondamentalement japonais) est la méthode officielle enseignée au sein de l’I.M.A.F (Fédération Internationale des Arts Martiaux japonais) selon les préceptes établis par le SHIHAN ITO (10ème Dan) et son assistant et successeur SHIZUYA SATO (8ème Dan de NIHON JU-JITSU).
L’auteur est titulaire du diplôme 1er degré (le plus haut degré) pour l’enseignement du NIHON JU-JITSU sur le plan international.

YOSEIKAN

Son fondateur maître MINORU MOCHIZUKI, 10ème Dan, enseigne en parallèle de très nombreux BUDO. Son rayonnement et sa technique font de lui une des plus grandes figures des arts martiaux à travers le monde. Cette école se trouve à SHIZUOKA.

HAKKO-RYU

« Ecole de la 8ème lumière », fondée en 1930 par maître RYUNO OKUYAMA, synthèse de JU-JITSU et AIKI-JITSU, cette méthode est spécialisée, de plus, en médecine douce, massage, SHIATSU.

YOSHINKAN

De maître GOZO SHIODA, 10ème Dan MEIJIN, cet art est très proche de l’AIKI-JITSU par son style et son efficacité. SHIODA SENSEI est un des dirigeants de haut niveau du KOKUSAI BUDO IN.

 

 

Les pratiquants de BUDO, quelque soit leur niveau, doivent impérativement étudier et mettre en application durant toute leur vie de BUDOKA les règles qui régissent les règles de leur discipline.
Trop nombreuses pour être rappelées ici, ces règles font partie des conceptions fondamentales des arts martiaux japonais : traditions et respect.

Le DOJO

Lieu où l’on étudie la voie.
Le salut est de rigueur, avant de pénétrer sur le tatami ainsi qu’en le quittant. Il est le même que celui précédant et terminant un exercice d’étude ou un RANDORI. Les talons joints, les pieds formant un angle de 60 degrés, mains le long du corps, le buste s’incline en avant, les yeux regardent le partenaire.

Le SALUT AGENOUILLE

Dans les temps anciens, la manière de saluer dépendait de l’importance que l’on accordait au vis-à-vis ; par exemple, un SAMOURAI saluant son supérieur s’accroupissait en posant le genou droit au sol. Or, dans cette position, il est très difficile de dégainer le KATANA qui, rappelons le, se portait toujours à gauche, donc signe de confiance totale. En revanche, en mettant le genou gauche au sol en premier, il exprimait sa méfiance (posture traditionnelle dans tous les arts martiaux japonais). Il en est de même pour la pose des mains sur le tapis. Poser en premier la main gauche signifie que la droite est prête à saisir le sabre.

Dans le DOJO, le pratiquant fait face à la place d’honneur, le KAMIZA (KAMI ce qui est supérieur, par extension le ou les dieux du Panthéon SHINTOISTE ; ZA la place où l’on s’assied).
Il descend alors le genou gauche en reculant son pied, puis le genou droit. Les genoux sont écartés de la largeur de deux à trois poings. Les orteils sont fléchis, les pieds s’allongent, les mains sont situées environ à 20 centimètres des genoux en position triangulaire, le buste s’incline, les yeux fixent le partenaire, ou l’endroit salué. Pour se relever, on avance le pied droit, puis le gauche. Ce salut se fait généralement pour commencer la leçon et la terminer. On le retrouve dans l’étude et la pratique de KATA.

Le KATA

Etique des Arts Martiaux ; ensemble de techniques fondamentales et forme d’entraînement codifiée afin de transmettre, de génération en génération, la technique, l’esprit et les buts de l’Art Martial pratiqué.
Les KATA, très nombreux comme dans beaucoup de BUDO, doivent être imprégnés de vigeur mais aussi de sérénité.

Un élément important doit être cultivé : le KOKORO. Eduquer et conserver l’esprit qui ne doit jamais être troublé.

D’après le maître KYUSO MIFUNE (10ème Dan) : « le KOKORO ne se voit pas mais il apparaît sous la forme de réceptacle. Le KOKORO ou centre des choses est MICHI qui signifie route, chemin, MICHI apparaît sous la forme de JUTSU : l’art ou la technique ».

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