ARTS MARTIAUX TRADITIONNELS SELF-DÉFENSE
Comme leur nom l’indique, il ne s’agit pas d’un sport mais avant tout d’un art, la nuance est importante.Bien sûr, ils comportent une mise en action du corps par des exercices physiques mais leur enseignement traditionnel nécessite également une dimension philosophique associée à des valeurs pacifiques.La maîtrise de tout art demande patience, autodiscipline et concentration.
Patience
Contrôle de soi
Respect de soi et des autres
Autodiscipline
Ponctualité
Assiduité
Motivation
Persévérance
Responsabilité
Concentration
Ecoute de soi et des autres
Attention
Application
Relaxation
Silence
Les arts martiaux sont souvent associés pour la population aux images spectaculaires. Les films de Bruce Lee, Chuck Norris ou Jean-Claude Vandamme ont déformé leur finalité pour répondre à des objectifs commerciaux.
Les arts martiaux renvoient à un combat vis-à-vis de soi-même pour apprendre à se connaître dans l’action. Ils représentant avant tout un art de vivre qui s’inscrit à l’intérieur d’un processus de croissance personnelle et sociale et d’éducation structurée. Ce climat éducatif n’est pas négligeable pour des jeunes de plus en plus à la recherche de repères dans une société où domine une crise des valeurs. Par exemple, la maîtrise de soi, est une condition nécessaire pour faciliter la vie en société. Le suffixe « do » associé à la plupart de ces disciplines (judo, karaté do, aïkido, taekwondo, …) signifie la recherche d’une voie intérieure pour vivre en harmonie avec soi et autrui.
Les réserves formulées pour les activités sportives s’appliquent également aux arts martiaux. Par exemple, un enseignement orienté uniquement sur l’apprentissage de techniques d’auto-défense augmentent les comportements agressifs chez des personnes présentant des problèmes à ce niveau avant l’inscription.
Ces disciplines nécessitent d’être enseignées de manière traditionnelle pour produire des effets positifs, c’est-à-dire qu’un instructeur ou un animateur voit à introduire dans les cours des moments de réflexion et de discussion autour des valeurs associées à leur pratique : maîtrise soi, auto-discipline, humilité, respect, paix et justice. Les intervenants doivent aider les jeunes à entrevoir des opportunités et des gains à adopter des conduites prosociales à l’extérieur de la salle d’entraînement (dojo).
L’expérience et les observations amènent à avancer que ces initiatives ont de meilleures chances de succès quand l’instructeur possède également des compétences en relation d’aide et en animation de groupe de jeunes ou qu’il délègue ces volets à des professionnels qui peuvent réaliser ce travail à l’intérieur ou à l’extérieur de l’activité.